Nous avons décidé, mon épouse et moi de créer une association " Aranéa people " dont le but sera d’aider, dans un premier temps, les Dalits de l’Inde.
Concrètement, comment allons-nous nous y prendre?
Pour les personnes, qui ne me connaissent pas, je m’appelle Cédric Huet, je suis animateur à la Maison des Jeunes de Ciney et aussi photographe.
Mon épouse, Tessa Eloy , éducatrice et coach de vie est indienne et a été adoptée à l'âge de 18 mois.
Amoureux de l'Inde mais aussi sensibilisés par les grandes difficultés et la grande précarité dans lesquelles vivent beaucoup d'Indiens, dont les Dalits , au quotidien , nous avons décidé de " bouger ".
Je suis allé dernièrement en Inde pour réaliser un reportage photos sur les Dalits.
Grâce à Rosario , avocat, défendant la cause des Dalits dans le Tamil Nadu, j’ai pu visiter quelques villages et discuter beaucoup avec ce peuple si gentil et attachant, de leurs préoccupations et de leurs problèmes de tous les jours !
J’ai fait ce voyage/reportage dans le but de créer un livre photo reflétant leur vie.Les bénéfices de la vente iront directement à un village en particulier : Vallanthal, pour la création d’un puits.
Grâce à l’idée de Rosario, que je trouve fabuleuse, ils auront un puits d’eau potable, mais aussi, et surtout la possibilité d’offrir de l’eau aux «castes» plus élevées qui entourent le village. Une belle opportunité d’améliorer les relations humaines tellement discriminatoires à leur égard !
En effet, les Dalits de ce village sont regroupés dans une rue de plus ou moins 60 m et comptent 30 familles qui vivent dans des maisons soit en «dur» soit en feuilles de palmier.
Le village est entouré de champs agricoles qui bien sûr n’appartiennent pas aux Dalits du même village. Ces champs sont la propriété des castes supérieures qui habitent aux alentours.
Les Dalits ne peuvent en aucun cas y aller et si par malheur ils y vont, ils se font insulter, caillasser ou pire encore, ils subissent des coups. Ils peuvent y travailler à condition que les propriétaires acceptent. Le salaire de leurs travaux, quand ils l’ont, est vraiment dérisoire, mais bon, un salaire même si c’est une broutille est toujours un salaire!
Voulant être les ouvriers de Rosario, nous avons décidé mon épouse Tessa et moi, de nous investir pleinement pour que ce peuple si méritant et pourtant si "Paria" depuis tant de siècles, puisse s'élever dans une dignité humaine !
C’est pourquoi la création de notre association pourra nous permettre d'organiser plusieurs événements par an et de permettre ainsi aux donateurs de s'assurer de la légalité de nos projets.